Les chirurgiens spécialisés dans la chirurgie esthétique ont constaté que de plus en plus de jeunes franchissent les portes de leur cabinet pour les injections de botox ou d’acide hyaluronique. Ce phénomène s’est amplifié grâce aux réseaux sociaux où l’apparence prime avant tout.

La chirurgie esthétique attire la génération Z : Pourquoi ?

Il faut croire que la chirurgie esthétique n’a pas d’âge. Depuis l’année 2019 ce serait les 18-34 ans qui sont plus nombreux à solliciter ce type d’intervention que les personnes âgées de 50 à 60 ans.  En effet, la demande des millénials, à savoir ceux qui sont nés au début des années 80 jusqu’à la fin des années 90 augmente mais celle de la génération Z (1997-2010) la dépasse largement.

L’explication parait à priori simple. La génération Z est une e-génération qui est née avec l’iPhone et qui se retrouve donc sous l’emprise des diktats d’une beauté stéréotypée véhiculée par les réseaux sociaux. Cette génération vit avec un téléphone constamment et sera donc soumise à une forte pression pour imiter les stars d’Instagram ou Tiktok.

Des filtres pour alimenter les complexes

Cette génération z n’arrête pas de se comparer à des top-modèles et se nourrit d’une seule obsession à savoir avoir un corps idéal, mince et athlétique. Ceci a pour conséquence l’augmentation de leur détresse psychologique.

En effet les scientifiques sont unanimes et pensent que les filtres virtuels proposés par les réseaux sociaux peuvent causer des troubles psychologiques. Ces filtres en question ne sont plus seulement réservés aux utilisateurs de Snapchat mais aussi à ceux qui utilisent Instagram ou Tiktok et ce pour un grossissement des lèvres ou un affinement du nez. Ceci n’a qu’une seule conséquence à savoir alimenter davantage les complexes pour donner envie de recourir à la chirurgie esthétique.

Le rôle du confinement dans l’explosion de la chirurgie esthétique pour la génération Z

En effet, la crise sanitaire a eu un effet positif qui s’est manifesté par une envie de changer d’apparence. Les jeunes seraient confrontés à leur propre image et passent un maximum de temps sur les réseaux sociaux. Chiffres à l’appui, il s’avère que le nombre des utilisateurs des réseaux sociaux aurait augmenté de 13% en 2020 par rapport à l’année précédente.

Sinon le rôle du télétravail a été très important. En effet il est possible que l’on soit agacé par l’image de soi renvoyée pendant les réunions zoom et que ceci incite au passage par le bistouri pour une amélioration de l’apparence sur le logiciel de visioconférence.

L’influence de la téléréalité sur la génération Z

Avec les réseaux sociaux les jeunes sont de plus en plus influencés par les candidats de téléréalité et ceci cumulent des millions d’abonnés. Bien sûr beaucoup de ces candidats sont adeptes de la chirurgie esthétique et n’arrêtent pas d’en vanter les mérites. Mieux que ça ces candidats sont devenus de vrais commerciaux et arrivent à proposer aux abonnés des codes promotionnels pour subir une chirurgie esthétique.

La promotion des actes moins chers et temporaires

Il faut croire que les jeunes sont plutôt attirés par la médecine esthétique et ce beaucoup plus que la chirurgie esthétique car elle est considérée comme étant moins invasive puisque non définitive et ne nécessite pas une entrée au bloc opératoire. Ces jeunes demandent généralement des injections de botox ou d’acide hyaluronique pour atténuer les premières rides ou redessiner les lèvres ou les contours du nez. Ils chercheraient plutôt un effet de mode que corriger un défaut physique sévère.

Sinon la démocratisation de la médecine esthétique y est pour beaucoup car il y a quelques années ces interventions étaient vraiment couteuses, ce qui n’est vraiment pas le cas aujourd’hui. Pour une injection, il faudra débourser quelques centaines d’euros. Ceci sans compter que la médecine esthétique est temporaire du moment que les effets d’une injection ne durent que 6 à 9 mois ce qui aurait un côté plutôt rassurant et plutôt addictif.

Mais gare aux risques

La jeunesse serait plutôt insouciante et complètement fascinée par ces nouvelles techniques. De plus elle n’aurait pas assez de recul et sous-estime donc les risques notamment pour des actes proposés à des tarifs alléchants pour ceux qui ont des moyens limités.

De plus il faut savoir que les injections peuvent ne pas être réalisées par des médecins et ceci entraine de lourdes conséquences parfois irréversibles.